J’ai beaucoup réfléchi, j’ai hésité pendant longtemps, j’ai posé beaucoup beaucoup de questions et puis je me suis décidée.
J’ai passé le cap du By Pass.
Le By Pass qu’est ce que c’est? Retrouvez toutes les infos Ici
Mais en gros je me retrouve avec un bébé estomac.
Pour cette opération, j’ai choisi le parcours long au sein du Centre de l’obésité et du surpoid à Grenoble
Ils m’ont tout fait faire. Prise de sang, Coloscopie, gastroscopie, Test d’effort, test apnée du sommeil, étudié mon foie, IRM, poumons, nutritionniste et psychologue tous les mois.
Bref grâce à tout ça, je sais que je vais bien. 😂
Le parcours a duré 6mois car malgré l’obésité je suis plutôt en pleine forme.
Dernier Rdv avec le chirurgien avant de passer en commission le 11 janvier, il me dit c’est bon on pose une date… Ça sera le 2 février 2021. 😬😬😳😳😳
J’étais sûre de moi, je savais ce que je voulais, mais là tout de suite ça m’a fait bizarre.
C’était parti.
Le 20 janvier, je commence la Diète Cétogène, dans le but de réduire au maximum mon foie avant l’opération afin de simplifier le passage.
Nous voici arrivé le 1er février, je rentre enfin à l’hôpital.
Là, ils étudient tout. Ils me font même à nouveau des prises de sang pour mon groupe sanguin. (Car toute carte ayant été fait avant 2014 n’est plus valable.) Puis test des staphylocoques (test PCR avait été fait avant)
Puis je m’installe dans ma chambre. Mon opération est prévu le lendemain, mardi 2 février à 13h30. J’en ai eu du temps pour cogiter. Mais je suis sûre de moi , je suis prête.
Une dernier repas « normal » et dodo
Ça y est Jour J. On me fait faire ma toilette pour enlever toutes les bactéries. Je suis à jeun depuis la veille. Mais je suis sûre de moi, je suis prête.
13h30 On vient me chercher avec mon lit d’hôpital. J’ai l’impression que le trajet dure une éternité. Je suis toute nue sous cette espèce de blouse. C’est désagréable, je commence à stresser. Je passe d’une personne à l’autre. Il fait froid. L’anesthésiste arrive m’explique me rassure mais ça ne marche pas. Me pique dans la main pour me mettre un cathéter. J’aime pas les piqûres (non je déteste les piqûres, j’ai envie de pleurer tellement j’ai mal). Mais je suis sûre de moi, je suis prête.
On me fait changer de brancard pour un autre. Puis du brancard sur la table d’opération. Elle est froide, elle est dure. C’est ma toute première opération. J’ai peur. Je souffle. Le personnel est adorable. Je suis plus très sûre de moi, là tout de suite mais trop tard l’anesthésiste me fait respirer dans un masque. J’y arrive pas mais …………
J’essaye d’ouvrir les yeux, j’y arrive pas, je hurle « j’ai mal » (ou je me sens mal, on ne saura jamais 😂)
Puis…………..
Je suis de nouveau dans ma chambre, je n’arrive pas à ouvrir les yeux, je lutte j’essaye. Le téléphone de la chambre sonne. C’est mon homme. Je ne sais même pas comment j’arrive à lui répondre.
Puis…………………
2h30 du matin, j’ouvre les yeux. Ou suis-je? Vu les douleurs, ça y est je me suis fait opérée. Je reprends enfin mes esprits.
J’apprendrais le lendemain que à la suite de l’opération, ils ont du me shooté à la morphine et à la ketamine. (Moi qui croyait que c’était pour les chevaux 😂)
Voilà, le premier jour du reste de ma vie qui commence.
Pour démarrer la journée, il faut soit disant que je mange. Mais c’est pas possible, j’ai mal. Je n’arrive pas à bouger, c’est pas possible, j’ai mal.
Je me sens diminuer, toute action est une épreuve. J’ai envie de pleurer. Puis je pleure: » Pourquoi j’ai fait ça? ».
Les infirmières défilent. La nutritionniste adorable passe me voir. Je pleure toujours. Elle me dit de pas m’inquiéter, ça arrive cette réaction. Elle fait venir la psy, je pleure encore. Elle me détend. Je dors beaucoup. On me sert mes premiers repas. Il faut que j’essaye de manger mais c’est très dur. La première fois ça sera une petite bouchée.
Pour la nuit, on me met la perf d’hydratation, l’anti douleur, l’anti nausée, car je vomi des que je bois de l’eau. Et c’est parti.
Le lendemain, tout va beaucoup mieux. Encore quelques douleurs, mais surtout au niveau de ma perf (et oui j’ai les veines trop fragiles pour supporter des cathéters plusieurs jours. Alors on me repique)
Je suis cependant encore très fatiguée, mais j’arrive à bouger et à marcher.
Je ne vois pas encore mes cicatrices elles sont cachées sous des pansements. Même si on me les avait enlevé hier pour la douche, j’avais pas pensé à regarder. Mais elles sont bien là. Propres au nombre de 5 et collées. Pas d’agrafes, pas de fil mais de la colle. C’est bien plus joli.
J’ai retrouvé un peu d’énergie, je fais de nouvelles rencontres de personne rencontrée sur les forums Facebook.
Je vois avec le chirurgien, je décide de rester une journée de plus car je sens que j’en ai besoin, mais je ne veux pas abuser. Le docteur me rassure, me dit que je n’abuse pas. Que même si je veux rester une semaine je reste une semaine. Le tout est que j’aille beaucoup mieux.
Bref, je suis sûre de moi, j’ai fait le bon choix.
Viens le jour de la sortie, je remercie tout le personnel qui a juste été adorable. Mon chéri chéri vient me chercher. Je prend un grand bol d’air frais mais ça me fatigue beaucoup. Le trajet retour dans les montagnes est un peu douloureux mais ça va.
Retour à la maison: Je suis fatiguée mais ça va. Je me repose beaucoup chez moi. L’infirmière passe 2 fois par jour au début pour changer ma poche d’hydratation sous perf et pour les piqûres (et oui encore) .
5 jours d’hydratation et 14 jours d’anti coagulant et on y sera presque. Les repas sont encore très light mais il n’y a pas de sensation de faim.
A ce jour depuis le 20 janvier, je suis à 11,9kg de perdu et je suis sûre de moi, j’ai fait le bon choix.
N’hésitez pas, si vous avez des questions et que je peux y répondre. J’ai bien conscience que la décision est difficile à prendre et qu’on a besoin de savoir.
Pour tout ceux qui serait tenté de dire qu’il s’agit d’une solution de facilité, pourquoi pas et alors. Ça vous gêne?
Pour ceux qui le vive, vous savez que ça ne sera jamais facile et que ça reste un combat de chaque jour.
Mais reprendre une vie normale et une activité physique, comme c’est bon.
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